Et si on écoutait son animal au lieu de s’en départir !
par Samuel Côté
Selon moi, la principale raison pour laquelle un propriétaire en vient à abandonner son animal est son comportement. Mais comment peut-on blâmer son compagnon alors que le réel problème est souvent le manque de connaissance relié au langage de nos chers animaux ? Sachez que je ne souhaite pas, ici, pointer du doigt les propriétaires d’animaux, car j’en fais partie. En effet, ce n’est pas parce que je travaille avec les animaux que je suis expert en comportement animal.
Comme ils ne peuvent verbaliser leurs besoins, comme nous, il faut apprendre à décoder les signes qu’ils nous envoient avec leur corps et leurs comportements.
Je croyais connaître les animaux jusqu’à ce que je commence à travailler avec de vrais experts, des coachs en comportement animal. Je travaille avec Pierre (comportement canin) depuis bientôt cinq ans et avec Alexandra (comportement félin) depuis plus d’un an. Or, c’est bien plus qu’une histoire de langage corporel! Un animal n’est pas juste « un animal », comme certaines personnes se plaisent à dire. Ils ont des sentiments, des joies, des peurs, des préférences et des problèmes de santé qui affectent leur moral et qui, en plus de l’environnement et de leurs expériences du passé, jouent sur le comportement actuel. Il ne faut pas prendre a légère les besoins de l’animal. Ce n’est pas parce que je l’ai adopté qu’il va vivre selon mes attentes. Donc, la question se pose : est-ce que je veux un compagnon ou quelqu’un à qui je donne des ordres ?
Si je veux avoir un compagnon avec qui il est bon vivre, je dois apprendre à la connaître.
Connaître ses besoins et adapter mon style de vie. Je ne dis pas de laisser l’animal faire tout ce qu’il veut, mais chacun a son bout de chemin à faire. Il s’agit de trouver la bonne formule pour que les besoins de l’animal et ceux du propriétaire soient comblés. Pour ce faire, le choix d’un compagnon qui conviendra à mon style de vie est essentiel.
Quand j’adopte un animal, je ne peux jamais savoir comment il va agir dans mon foyer. Pour les chiots/chatons, il est impossible de prévoir s’ils deviendront joueurs ou tranquilles, peureux ou affectueux, colleux ou indépendants, etc. Pour ce qui est d’un adulte, comme je ne connais pas 100 % de son passé, il se peut qu’il se passe plusieurs mois avant de bien le connaître ou qu’il s’adapte à mon foyer, comme il se peut que, dès la première journée, j’aie l’impression que l’animal a tout le temps habité chez moi.
Prenons l’exemple de Ramsès, mon Doberman aujourd’hui décédé. Il a monté et descendu les marches en silant très fréquemment les trois premiers mois après avoir emménagé dans ma maison. Éventuellement, il est devenu un grand amateur de son coussin et des séances de relaxation au soleil sur le gazon, mais durant les premiers temps, il était vraiment anxieux. Avoir eu plus de connaissance et/ou avoir consulté, à l’époque, un coach en comportement canin aurait certainement eu un impact positif sur l’intégration de Ramsès chez moi.
Si j’ai des problèmes à la maison avec un Moustachu, je n’hésiterai pas à consulter un professionnel pour prendre le problème au tout début, avant qu’il ne soit plus difficile de travailler avec l’animal et avant que je ne perde toute motivation. Je prends les choses en main et j’apprends à vivre en harmonie avec mon compagnon.
http://www.alexandra-ricque.com/
Merci
Samuel Côté, propriétaire